Ne pas craquer pendant son congé parental...

Lorsque j'ai appris que j'allais devenir maman pour la 3ème fois, je suis tombée dans tous les clichés de la "Maman parfaite"... Éducation bienveillante, renforcement positif, activités Montessori... je me suis mis une pression de dingos pour "réussir" en tant que maman sur tous ces points que je n'arrivais pas à gérer tant que je travaillais.



Je me suis épuisé dans ce rôle de maman parfaite... j'étais très heureuse de ce que je proposais aux enfants, du tourbillon dans lequel nous étions, de tous les spectacles auxquels nous avons pu assister et de ma façon de les couver, mais je me suis un peu oubliée dans cette histoire, j'ai surtout oublié que pour être bienveillant avec les autres, il faut avant tout être bienveillant avec soi même !


 
Voici donc quelques conseils pour être bienveillant avec soi même, ceux qui m'ont permis de tenir et de survivre pendant ces trois années de congé parental !

Prendre soin de soi 

 


Pour commencer, il ne faut pas hésiter à prendre soin de soi ! Être reposée, bien s'alimenter, et surtout, prendre du temps pour soi... Ça peut paraitre simple à dire mais c'est la chose qui a été la plus compliquée pour moi : demander de l'aide et laisser mes poussins vivre leur vie !
Il ne faut pas hésiter à refiler les marmots au papa ou à une connaissance quelques heures pour aller faire quelque chose qui vous fera plaisir. Un petit tour à la piscine, lire quelques pages, se faire un spa, une session shopping... tout ce qui vous fera envie même si ça n'a pas vraiment de sens pour le plus grand nombre, le but est de décompresser et de penser à autre choses qu'aux enfants (ou à rien ^^). Accepter quelques moments de solitude est la clé pour survivre aux journées trop intenses avec les enfants.



Quelques mois avant la fin de l'année scolaire et j'ai fini par appelé une crèche en les suppliant de me trouver une place pour Sam. J'ai eu beaucoup de chances car un enfant venait juste de partir et j'ai pu le laisser tous les mercredi jusqu'à la fin de l'année scolaire (soulagement !!!). Ces demi journées (je récupérais les filles l'après midi) de liberté m'ont permis de me ressourcer, de prendre le temps de me doucher ou d'aller chez le médecin, de véritables bols d'air dans mon quotidien à 1000 à l'heure !

Faire évoluer les règles

 

  Ici, en ce qui concerne les règles, il y a les lignes directrices mais aussi tout ce qui peut évoluer autour de ça. Une personne très bienveillante m'a dit un jour "il y a la règle et toute l’élasticité autour de celle ci", la possibilité de la transgresser, toujours dans la limite du raisonnable bien entendu (sachant que le raisonnable sera différent pour chacun d'entre nous ^^).
L'heure des repas, du coucher, ce que l'on mange (ou pas)... plutôt que de transformer le moindre moment de la journée en épreuve, les enfants savent qu'ils ont une marge de négociation (ou pas) dès le départ... Après, à eux de définir leurs combats ! Poser des limites est primordiale pour les enfants, ils en ont besoin pour leur construction, mais être trop rigoureux n'a pas de sens pour moi. Ce sont des adultes en devenir, ils ont le droit d'avoir leur propre avis, de faire leurs propres choix, et nous devons les accompagner pour cela. Leurs donner la possibilité de comprendre et en même temps de faire évoluer les règles avec nous me parait primordial pour assurer une certaine zenitude dans la famille.



Pendant très longtemps, je présentais aux enfants le repas entier dès le départ (entrée/ plat/ dessert dans le même plateau). Ils avaient le choix : manger dans le bon sens et avoir la possibilité de laisser un aliment ou commencer par le dessert et devoir tout manger. La règle était établie et à eux de l'utiliser selon leurs envies et leur volonté, à moi de gruger et proposer plusieurs légumes pour les obliger à en manger au minimum un sans qu'ils ne s'en rendent compte.

Ne pas perdre son sens de l'humour ! 

 

Pour ne pas craquer en étant avec les enfants H24 ou presque, il faut surtout arriver garder son sens de l'humour ! Leur faire des blagues, se faire des petites blagues à soi même, rester dans un état d'esprit positif pour ne pas sombrer dans la dépression totale.
Il y aura toujours quelqu'un pour vous faire remarquer que vous ne pouvez pas être fatiguée car vous êtes à la maison tranquillement pendant que les enfants sont à l'école alors que les autres mamans sont au travail en plus de gérer la maison et les enfants... Alors certes, c'est vrai... Mais chaque situation est différente... il y a notre passif, notre travail, celui de son conjoint... toutes les situations sont différentes et une blague passe toujours mieux pour expliquer (gentiment) aux râleurs d'aller se faire voir.



C'est pareil pour les vomis de bébé... sur le tshirt tout propre toujours, les purées renversées quand on vient de laver le sol ou encore le verre cassé quand le grand essaie de faire tout seul.
Sans humour tout cela sera très compliqué à gérer, avec de l'humour, vous pourrez proposer aux plus grand de faire des mandalas au sol avec la purée avant d'envoyer tout le monde au bain (au moins il sera réellement utile !). Bref, comme d'habitude il faut faire attention à la limite histoire que vos marmots n'en fassent pas de même à la cantine par réflexe, mais vous voyez l'idée...



J'ai entendu à la radio un jour "de 18h à 20h la bienveillance peut aller se faire voir...", ça a été un réel déclic pour moi. Depuis, j'ai arrêté de me mettre la pression, j'ai décidé de prendre tout avec plus de légèreté et devinez quoi : ça a fonctionné !
Je suis contente d'avoir passé l'épreuve du congé parental, et même si j'ai craqué de très nombreuses fois, ces années avec les enfants ont été bienvenues aussi bien pour eux que pour moi.
Je me suis construite, j'ai réellement appris mon rôle de maman au lieu de celui de working-mum et je les sent désormais près à affronter le monde.

J'espère que les mamans qui hésitent à prendre un congé parental ou celles qui crisent au quotidien tomberont sur cet article et que ça les aidera un tout petit peu <3

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